Les élèves de 5eme ont créé un calligramme, c’est-à-dire un poème-dessin. Dans certaines classes, ils l’ont réalisé avec leur professeur de français, Madame Brulin ainsi qu’avec Madame Neaud en arts plastiques et dans d’autres, uniquement avec cette dernière.
Pour cela ils se sont inspirés de la célèbre silhouette d’oie de M.C. Escher (1898-1972), dessinateur néerlandais. Cette silhouette revient dans plusieurs de ses oeuvres et notamment dans Jour et nuit, une gravure sur bois de 1936, dans Les oiseaux, remplissage périodique d’un plan présenté ci-dessous et dans bien d’autres réalisations.
La silhouette était tout d’abord proposée isolément :
Les élèves devaient la reproduire le plus fidèlement possible puis y installer leur texte, un texte libre mais ayant pour thème l’oie ou de façon générale l’oiseau. Le dessin des contours était ensuite gommé mais devait bien entendu rester compréhensible.
Madame Brulin, qui s’est bien volontiers prêtée au jeu, a elle aussi réalisé en même temps que ses élèves le calligramme ci-contre:
Quelques textes:
«Tu es si majestueuse, tu peux voler au-dessus des nuages ou nager dans l’eau… Nous te reverrons peut-être, qui sait ? » (Emeline Sicot, 5e 6)
« A toute vitesse, Sa Majesté aux plumes blanches s’évade pour retrouver la chaleur et chercher de nouveaux paysages où le soleil brille de mille feux et fait éclater la blancheur de ces jolies plumes très douces et très soyeuses et ces magnifiques couchers de soleil qui font ressortir son joli bec qui a une douce couleur dorée. » (Léa Marcon, 5e6)
Nous félicitons tout particulièrement :
Nathan Bernal (5e2), Juliette Cosandey (5e3), Elodie Longo-Nassalski (5e3), Charlotte Martinez (5e3), Léa Marcon (5e6) et Emeline Sicot (5e6) pour les dessins suivants.
Un travail inter-disciplinaire Le travail de réalisation de calligrammes dont les résultats sont présentés ci-dessus ont été réalisés pour trois classes de 5ème conjointement avec les enseignantes d'Arts Plastiques et de Lettres, en suivant le déroulement suivant :
Lors de cette étape, le geste du dessin se distingue de celui de l'écriture, et le parcours du regard, linéaire dans la lecture de textes, est réfléchi selon un nouveau cheminement. La lisibilité (contrainte de l'écriture) vient se confronter à l'effet esthétique (contrainte artistique). La forme choisie par le dessinateur entretient un lien, naturel ou mystérieux, voulu ou fortuit, avec le sens des mots.
Ce travail, qui croise les compétences langagières et artistiques des élèves, est un exemple intéressant de ce que deux disciplines scolaires peuvent s'apporter mutuellement, et de ce fait, il est extrêmement enrichissant. |